Rippon, nouveau Borowiecki?

Sylvain St-Laurent, Le Droit
 
Ça pourrait être une très bonne année pour les 67’s d’Ottawa. Pas moins de six protégés d’André Tourigny figurent dans le classement final du Centre de soutien au recrutement de la LNH.
 
“On ne pas exactement combien seront repêchés en fin de semaine, mais c’est clairement une bonne cuvée” dit l’entraîneur-chef québécois.
 
L’ancien jouer des P’tits Sénateurs d’Ottawa de la CCHL, Merric Rippon, fait partie des joueurs qui nagent dans l’inconnu. Le défenseur franco-ontarien figure au 85e rang chez les patineurs américains. Il pourrait donc s’attendre à n’importe quoi, à compter de la cinquième ronde.
 
Tourigny est biaisé, mais il est convaincu que l’équipe qui misera sur lui sera récompensé.
 
“Rippon, c’est un guerrier. Moi, je le compare à Mark Borowiecki des Sénateurs. C’est un gars intense. Il a une belle mobilité, mais il est surtout difficile à affronter. Il est physique. Il a vraiment l’esprit du guerrier”, illustre-t-il.
 
Dans le hockey des années 2000, les joueurs qu’on qualifie de “guerriers” se font de plus en plus rares.
 
“Les gens disent qu’il faut compter des buts. Je veux bien. Mais des gars qui sont capables de marquer et intimider, il y en a combien? Tom Wilson, Milan Lucic, Matthew Tkachuk… Quand t’as la chance d’avoir des gars de même qui sont capables de faire les deux, t’es content.”
 
La jeune Rippon ne déteste pas la comparaison avec Borowiecki.
 
“J’aime ça. Je trouve que Mark c’est un très bon joueur. Il est très physique. On joue un peu de la même manière. Cela dit, sans vouloir lui manquer de respect, je crois que j’apporter une dimension offensive supplémentaire”, dit le jeune homme qui a amassé 23 points en 68 parties en tant que recrue dans la LHOntario.
 
“J’ai toujours affectionné le jeu rude. J’ai commencé à jouer au hockey à trois ou quatre ans, mais j’ai aussi passé une bonne partie de ma jeunesse à jouer à la crosse avec es Griffins de Gloucester. Je me souviens qu’à six ans, mes entraîneurs m’aimaient parce que j’étais capable de brasser.”
 
“J’ai été élevé comme ça.”
 
Le “petit” Ethan ressemble à papa
 
Dans la vie comme au hockey, la pomme tombe rarement loin du pommier.
 
Au départ, les dépisteurs étaient intéressés à Ethan Manderville à cause de son nom. Il est le fils de Kent Manderville, un combatif plombier qui a disputé plus de 600 matches dans la LNH dans les années 1990.
 
Ils n’ont pas été déçus.
 
À 17 ans, le jeune homme mesure déjà six pieds et cinq pouces.
 
Tout comme son père, il évolue au centre et serait responsable dans les deux sens de la patinoire.
 
“Il est fort habile dans la protection de la rondelle. Des jeunes qui peuvent jouer dans les deux sens de la patinoire, à 17 ans, il n’y en a pas 1000”, croit son entraîneur-chef avec les P’tits Sénateurs d’Ottawa, Martin Dagenais.
 
Les spécialistes du Centre de soutien au recrutement estiment que Manderville pourrait être repêché tard samedi. Il est présentement classé entre la cinquième et septième ronde.
 
“Il a passé la dernière année à se promener entre notre troisième et quatrième trio. Je ne l’ai presque pas utilisé en supériorité numérique. Ses statistiques en ont souffert. J’ai hâte de voir ce qu’il sera en mesure de faire l’an prochain avec un rôle plus important”, commente Dagenais.
 
Manderville passera par la NCAA. Il se joindra à l’équipe de l’Université Colgate à l’automne 2019.